Travers/ées
du 13 septembre au 18 octobre 2014
L’exposition Travers/ées, construite autour de l’œuvre de Cécile Raynal, a vu le jour grâce à l’enthousiasme de nombreux partenaires institutionnels et privés : la Région Haute-Normandie, la Ville de Rouen et son Musée des Beaux-Arts, le Grand Port Maritime et le Palais de justice de Rouen, l’Opéra de Rouen Haute-Normandie, le CHU-Hôpitaux de Rouen et la Matmut.
Travers/ées propose une exploration des diverses facettes d’une œuvre forgée par les rencontres fortuites ou recherchées par l’artiste. Entre documentaire et fictions.








Pôle des Savoirs

Déjeuner sans l’Herbe
(Dans l’installation Déjeuner sans l’Herbe) Cécile Raynal a saisi cet instant de grâce : éveil sans angoisse, présence à soi et à l’autre, curiosité sans jalousie, sacre du printemps sans sauvagerie…
État béni et rarissime que les taoïstes dénommaient le “non-vouloir-saisir”.
En grande douceur, ce “nouvel Éden” perturbe tous nos clichés et certitudes sur les rapports entre les sexes, nous laissant d’abord incrédules puis, peu à peu… reconnaissants.
Nancy Huston, écrivaine




Hommes d’équipage
Cette œuvre est issue d’une résidence de 90 jours à bord du Fort-Saint-Pierre, cargo porte-conteneurs de la compagnie CMA-CGM. D’avril à juillet 2012, la pratique lente et laborieuse de la sculpture s’est installée dans la lenteur spécifique du déplacement d’un cargo. Rassemblant les portraits de marins et d’oiseaux sculptés à bord ou créés à partir des récits entendus en mer, ainsi qu’un triptyque vidéo, cette série de portraits prolonge le voyage de l’artiste et des marins, sur un mode lent et contemplatif.
A priori rien ne distingue une gueule de marin d’une gueule de terrien. Se nommer marins c’est se couvrir d’écailles et de sel plutôt que de plumes et de poussière, c’est se vivre par l’aventure encore possible, la solitude encore choisie… Ce que j’aime chez les marins c’est la mer.
Elle les nourrit et, en dépit d’une possible monotonie, elle les voyage et les paysage.
Elle les abreuve et elle les pleure. Les larmes elles aussi sont salées.
Extrait du journal de bord de Cécile Raynal
















Tant que tournent les roues…
Montréal, Canada (2013)











